Prologue: Bienvenue dans les ombres

Réveille-toi, chummer. Réveille-toi et prend une gorgée de soycaf. Le télécom et(ou) le journal au coin de ta chambre t'informent qu'on est le 28 septembre 2061, Dunkelzhan est toujours mort, les corpos se font toujours la guerre, et tu habites toujours dans cet appart.

Ainsi va la vie d'un shadowrunner; merdique une journée jusqu'à ce qu'une opportunité se pointe et qu'on puisse briller, ou crever. Tout ça gracieuseté des types là haut, dans les gratte-ciels de verre, qui se prennent pour des dieux.

Sans identité, seule votre réputation vous identifie en tant que personne; vous en prenez soin comme si votre vie en dépendait, ce qui n'est pas totalement faux. Allez au club Penumbra, écoutez cqu'un type appelé Razor a a vous dire, et apprenez.

Dans les ombres, ce n'est pas ce que vous savez, mais qui vous savez. Les amis sont rares; prenez-en soin. Les contacts sont moins rares, mais méritent quand même votre attention: qui sait quand un pot-de-vin bien placé pourrait vous sauver la vie.

Ainsi va votre vie, et pour le moment, vous ne pouvez qu'attendre qu'une job se pointe le nez. Les nuyens dans vos poches commencent à se faire rares, et vous devrez payer le loyer dans moins d'un mois, c'est certain. Restez à l'affût, mais continuez votre vie de tous les jours.

D'ailleurs, à quoi ressemble-t-elle, cette vie?

Je suis le nain que vous voyez au club penumbra, je suis shadowrunner... mouais shadowrunner... ma job dans l'équipe c'est de plomber le cul de l'ennemie avant meme qu'il m'Aille vue... en tant que tireur je suis le meilleur, vous ne pouvez pas trouver mieux!
J'habite dans le quartier entourant le club pénumbra; l'endroit ou je me trouve du travail.
Mon steyr aug est toujours bien dans sa malette, les chargeur tous bien plein... près a toute éventualiter, mon predator lui est encore plus près, dans le meuble a coter de mon lit; meuble qui est couvert de bouteille de bière.
J'habite dans se qui est convenue d'Apeller du niveau de vie moyen, mais, tous ceux qui entre dans mon appartement se demande comment je fais pour le tenir aussi sale. Sa sent l'huile pour les culasses et les chargeurs de mes armes, la bière pour ma bonne santé et la nouriture pour me maintenir en vie.
Ce qui est curieux c'est que la plupart des gens qui vienne chez nous on de la misère a s'habituer. j'habite dans un appart a plafond normal parmis des meubles pour enfant.
Je contemple mon steyr aug; la valise est rester ouverte. je remonte les yeux sur mon télécom... l'icone de ma boite de emails clignote... je prend mon courage a deux mains et me lève pour aller prendre mon message...

Encore un réveil difficile ce matin...ce goût de sang est toujours présent dans ma bouche et je ne sais pour quel raison. J'ouvre mes yeux et je regarde autour de moi. Rien de spécial, une chambre tout à fait normal dans l'ork underground, même trop normal puisque mon lieu de repos est vide comme si personne n'avais jamais vécu ici à l'exception des quelques déchets dans la poubelle à côté de mon lit et du pot d'aspirine toujours prêt à me rendre service. Encore un réveil merdique dans une vie merdique dans un monde merdique. J'vais aller prendre de l'air sa va me faire du bien...

Vivre ?
Qu'es ce que vivre?
Es-ce avoir des opinions sur tout ?
Es-ce se fondre dans la masse?
Es-ce accomplir des tâches pour un patron que l'on méprise ?

Si c'est ça vivre ,et bien cela fait longtemps que je suis mort.
Pour moi la vie est sournoise ,elle s'est glissée en moi et refuse de sortir. Certains dirons que je suis lâche de ne pas en finir dès maintenant, a ceux-la je préfère envoyer mes grosses pattes dans leur tronche de mammifères a peau molle plutôt que de leur expliquer mes motivations.Quand au autres eux aussi irons rejoindre leurs amis si ils me montrent de la pitié, je n'ai besoin de personne. Bon suffit les sentiments ,je vais me chercher une autre bière, bonne journée dans les ombres.


Comme si cela pouvait être une bonne journée....

Ce matin encore je me suis réveillé en sursaut, suant de tout mon corps.

Sa m'arrive quoi?.. 3 fois semaines depuis 5 ans?.., en plus aujourd'hui encore mon visage me fait mal. Comme un de ces stupides junkie qui, après s'être fait amputer un membre mais n'ayant pas assez de fric pour se payer une foutue prothèse, même pas en bois, continue d'avoir mal à son membre... je crois qu'ils appellent sa un feed-back post-traumatique..

Alors comme un geste mécanique, je parcours mon visage avec mes doigts, ne trouvant que cratères croutés... un trou à la place du nez, les vallons creusant mon visage et remplaçant mes sourcils.. je crois que c'est sa qui me manque le plus, mes sourcils. Maintenant, dès qu'ils pleut, tout l'eau coule dans les vallons de mon front terminant inlassablement leur course dans mes putins de globes oculaires.
...
...
...
Après mettre confirmer une fois de plus mon infirmité, je me lève de mon matelas, va vers mon bureau où est placé mon masque..
Avec le temps, j'ai créer un lien avec ce masque, il n'est rien sans moi.. mais je ne suis rien sans lui. Quand je le perd, j'ai peur, je m'enfuie, il n'a pourtant aucun pouvoir réel sur moi, mais je ne peut plus me reconnaitre sans lui. Il m'offre la possibilité de reprendre avec mon art, subtil mélange de la rue.. des bohèmes.. du feu... de la diplomatie.
Je prend bien soin de le poser sur mon visage, le positionnant au millimètre près.
Enfin je me sens un peu mieux. La chaleur de mon logis, de mon seul lieux de repos..et de recharge, continue de me réchauffer. Je regarde le feu au centre, ha, il veut me parler aujourd'hui.

Enfin quelque chose a faire..

Putain de soycaf. Je déteste ce truc. À ma prochaine paye j'achète une caisse pleine de VRAI café.

Ka-clack, Ka-clack, Ka-clack.
En sortant de la cuisine, je passe par le vestibule pour aller au salon. Une rapide vérification des moniteurs et des historiques des systèmes anti-intrusion me disent que j'me suis pas encore fait défoncer mon appart cette nuit.
Les gens me voient comme un marginal. Étant un professionnel, je me suis vite rendu compte à quel point ce genre de sous-estime était pratique dans ce boulot; ceux qui m'emploient connaissent mes talents et ma réputation. Les autres me prennent comme un ganger; ceux qui me voudraient du tort, souvent des "SINless", croient que j'ai plus d'attitude que de vraies tripes, et ceux qui pourraient me dénoncer, les "SINners", sont trop effrayés pour le faire.
J'ai donc exploité cette sous-estime en jouant le jeu; mon appart des barrens de Puyallup, un ancien centre de conditionnement physique, n'a l'air de rien de l'extérieur, mais est assez truffé de caméras et de contre-mesures pour le comparer à la sécurité d'un appartement en classe B. Il m'en coute pratiquement autant pour l'entretenir, d'ailleurs. J'ai un autre appart à Redmond, au cas où, mais l'atmosphère y est beaucoup plus... tendue, alors j'essaie de le rendre méconnaissable plutôt que blindé.
Je m'installe sur mon divan et déploie mes jambes de métal sur l'appui que je me suis fait à partir d'une ancienne machine de musculation, pour commencer à lire le nouvel exemplaire de "Man & Machine" qu'un ami street doc m'a refilé. Eh oui, je suis un de ceux qui ont vraiment choisi de se laisser découper les membres pour les remplacer par du chrome.
Ben quoi? c'est vous les imbéciles qui tenez tant à des jambes que vous n'avez même pas choisies.

Le message sur le télécom de Sebum en est un de KBlack, sysop de Shadowland. Le type qui t'a sauvé de la Lone Star juste à temps, et grâce à qui tu es encore vivant dans les ombres aujourd'hui. Vous ne vous connaissez pas tant que ça, mais quand l'un trouve quelque chose qui pourrait être utile à l'autre, il pense à lui.
D'ailleurs, le message en est un du genre, bien qu'il ne comporte qu'une ligne:

>>>>>[Runners recherchés. Ce soir. Détails sur Shadowland. Fais vite, mec.]<<<<<
-----KBlack
.......Information seeks Freedom.......