Grâce à la puissance de ses jambes cybernétiques, il la tenait solidement contre le mur, les dépliant lentement de tout leur long pour la faire glisser, tranquillement mais assurément, de plus en plus haut sur la surface lisse. Sur la nuque de la jeune femme, la sueur perlait. Son poids reposant complètement sur lui, il pouvait mieux l'empaler, la gravité aidant son œuvre.
Le cri qu'elle avait poussé lors de l'ascension était maintenant réduit à un gémissement, entre l'impuissance et l'abandon.
Ses crocs argentés allèrent rejoindre les gouttes de sueur sur la nuque sombre puis se faufilèrent vers ses oreilles légèrement pointues, faisant au passage surgir une goutte de sang. Si elle s'en était rendu compte, elle n'y portait pas attention; une coupure si minuscule était bien le dernier de ses soucis en ce moment.
Puis il redescendit et appuya ce qui lui servait de talons sur le sol. Il laissa la femme glisser vers l'arrière mais la retint par les côtes lorsque le corps fin fut parallèle au sol. Il déploya les paires de lames qu'il avait dans chaque avant-bras, puis, d'un coup sec, les enfonça dans le mur de gypse de l'ancienne salle d'entraînement.
Ainsi, les bras enfichés dans le mur et les épaules de l'elfe reposant dans le creux de ses avant-bras, il avait une vue imprenable sur la scène: les seins d'un satin sombre qui tombaient légèrement sur les côtes, elles-mêmes apparentes sous la peau tendue, s'abaissaient et remontaient à un rythme irrégulier. Pourtant, les aréoles pâles restaient dirigées vers le plafond. D'un mouvement de tête qui déplaça la masse de cheveux platine, elle révéla un sourire dont la lèvre supérieure se retroussait légèrement à chaque nouvelle tension des jambes chromées.
Le froid de ces jambes couvrait ses cuisses - naturelles quant à elle - d'une chair de poule intense, qui ne leur conférait que plus de plaisir.
Et il continuait de l'empaler, du seul élément de la partie inférieure de son corps à ne pas être fait de métal.